Le plan prévoit le doublement de la production d'ici à 2012.
Avec 320 000 tonnes, la Côte d'Ivoire est le premier producteur et exportateur d'huile de palme de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) - loin derrière la Malaisie et l'Indonésie, les deux premiers producteurs avec 16 millions de tonnes chacun. Or, « la production stagne depuis dix ans », s'insurge Angora Tano, le directeur général de Palmci, première société ivoirienne de transformation d'huile de palme avec 70 % de la production nationale. Selon Tano, « le manque de compétitivité des plantations, l'absence d'encadrement des planteurs, le mauvais entretien des pistes, le manque d'engrais et de matériel » minent la filière. Face à cette situation, Palmci vient d'annoncer qu'un plan de relance, d'un coût non communiqué, permettra de « doubler notre production de 210 000 à 400 000 tonnes en quatre ans », et d'atteindre le million de tonnes à l'horizon 2020. « Nous allons mettre l'accent sur l'accroissement des rendements dans les plantations en les faisant passer de 5 tonnes à l'hectare à 15 tonnes. » Le plan prévoit également l'extension des plantations, la réhabilitation des dix unités de transformation et la création de 9 000 emplois industriels, se félicite Tano. Avec un chiffre d'affaires de 70 milliards de francs CFA (107 millions d'euros) réalisé en 2007, la Palmci contribue à hauteur de 30 milliards de francs CFA (46 millions d'euros) soit 1 % du Produit intérieur brut national.
Pascal Coesnon